Vos questions sur les chevilles Molly
L’aménagement et la décoration de sa maison est une activité de plus en plus appréciée par de nombreux ménages. Lors de ces petits travaux, la partie qui pose souvent problème concerne la fixation et plus particulièrement le choix parmi les différents types de chevilles. En effet, il en existe une multitude sur le marché : cheville standard, cheville universelle, en laiton ou encore les chevilles Molly. Ces dernières suscitant de nombreuses questions, nous avons décidé de les regrouper et d’y répondre afin de vous aider à vous y retrouver.
Présentation de la cheville Molly
Pourquoi choisir la cheville Molly
La plupart du temps, lorsque l’on parle de cheville Molly, on fait souvent référence à la cheville mécanique à expansion par déformation. Elles sont idéales lorsque l’on souhaite fixer des objets dont le poids est inférieur à 40 kg et donc considérés comme lourds (téléviseurs, meubles...) dans des murs en plâtre. En effet, leur système d’ancrage unique offre la garantie d’une résistance optimale et réduit considérablement les risques d’arrachement. Ce sont également des fixations durables car elles sont traitées avec une solution anticorrosion garantie longue durée.
La composition de la cheville Molly
Ce type de fixation est constitué de quatre parties :
- La tête : la tête de la cheville Molly est large afin d’éviter toute détérioration de la paroi. Elle possède également des picots anti-rotation qui s’ancrent dans le mur empêchant ainsi la cheville de tourner.
- Les branches cintrées : Le cintrage au milieu de chaque branche facilite le pliage lors de l’expansion. Chaque demi-branche possède une forme de trapèze afin d’optimiser l’appui de la cheville.
- Les raidisseurs longitudinaux : afin d’éviter tout risque d’affaissement de la demi-branche faisant bride vers l’intérieur et de garantir la solidité de l’assise, un petit filament plastique longitudinal fait office de raidisseur.
- L’écrou cylindrique : un « T » ancre solidement l’écrou au corps de la cheville l’empêchant de se désolidariser lors du montage.
Les différents types de chevilles Molly
Il existe trois sortes de chevilles Molly : la cheville Molly classique, la cheville Molly autoforeuse et la cheville Molly autoperceuse.
Quel que soit le type de cheville choisie, leur composition et leur fonctionnement demeurent pratiquement les mêmes. C’est leur design, leur mise en œuvre ainsi que le matériau de support qui va les différencier. Notez que la cheville Molly existe également en différentes largeurs et différentes longueurs. Afin de déterminer celle qu’il vous faut, vous devrez tenir compte de certains critères (vus en détail plus loin dans l’article).
La cheville Molly classique - | La cheville Molly autoforeuse - | La cheville molly autoperceuse |
Comment réaliser une bonne fixation à l’aide de la cheville Molly
Les spécificités de l’élément à fixer
Bien que les chevilles Molly soient reconnues pour leur robustesse, vous devrez néanmoins vous assurer que l’objet que vous souhaitez fixer soit conforme à certains critères afin d’éviter toutes catastrophes éventuelles.
Vérifiez donc sa forme, son épaisseur et son poids avant d’engager vos travaux d’aménagement. Prêtez tout particulièrement attention au poids de l’objet. En effet, en fonction de ce dernier, le diamètre et la longueur des chevilles va varier. De plus, n’oubliez pas que la charge maximale de l’objet ne doit pas dépasser 40 kg.
Les différents types de matériaux support
Les chevilles Molly sont spécialement adaptées pour les matériaux dits creux. Ces derniers constituent la plupart de nos cloisons et c’est donc pour cela que la cheville Molly est si populaire. Voici les différents types de support :
- La brique creuse : elle est légère et possède des alvéoles à l’intérieur ainsi que des parois minces.
- Le parpaing creux : c’est un bloc de béton constitué de vides intérieurs et de parois minces.
- Le hourdis : c’est un parpaing creux spécialement utilisé pour les planchers. Il est également associé à des poutres en béton.
- La plaque de plâtre simple : elle est composée d’un mélange de carton et de plâtre.
- La plaque de plâtre avec isolant : elle possède un isolant collé sur l’une de ses faces qui peut être soit en polystyrène, en laine de roche ou en laine de verre.
- La plaque de plâtre alvéolée : elle désigne l’association de deux plaques de plâtres assemblées entre elles par du carton.
Le choix du type de fixation
Comme dit précédemment, le matériau de support que vous possédez va conditionner le choix de la cheville. En effet, sachez que les chevilles Molly autoperceuses et autoforeuses ne peuvent être utilisées que sur des plaques de plâtres. Pour tout autre type de matériau de support creux, vous devrez utiliser la cheville Molly classique (jusqu’à 45 mm d’épaisseur).
Concernant leur mise en œuvre, la pose de la cheville Molly classique exige l’utilisation d’une pince pour chevilles métalliques. Vous pourrez facilement en trouver dans les magasins de bricolage et sur internet.
Les deux autres chevilles ne nécessitent pas de perçage préalable. L’écrou de la cheville autoforeuse va, comme son nom l’indique, forer la plaque de plâtre et la vis en forme de pointe avec embout spécial de la cheville autoperceuse permettra de poser la cheville au marteau.
En fonction de ces critères, vous pourrez donc opter pour la cheville qui vous correspond.
Le choix de la taille exacte de la cheville
Afin d’être sûr de choisir la cheville qui possède la taille adaptée, il vous faudra déterminer son diamètre en calculant la charge supportée par le système de fixation. Vous devrez également tenir compte du poids des éléments installés sur ou dans l’objet fixé et additionner ce poids au calcul précédent. De manière générale, si la charge totale est inférieure à 20 kg, vous aurez besoin d’une cheville dont le diamètre est compris entre 3 et 5 mm. Et pour une charge totale moyenne inférieure à 40 kg, le diamètre de la cheville sera compris entre 6 et 8 mm.
La longueur de la cheville va dépendre de l’épaisseur du support. Afin que vos travaux soient effectués dans les meilleures conditions de sécurité possible, il est fortement conseillé de choisir la plus grande longueur existante dans le diamètre imposé par la charge.
Vous pouvez également vous aider du tableau ci-dessous :
Fixer une cheville Molly
La préparation
Les grands comme les petits travaux nécessitent une bonne préparation. C’est une étape qui ne doit en aucun cas être négligée car elle permet de garantir la bonne mise en œuvre de l’ouvrage. C’est à ce moment là que vous déterminerez les outils dont vous aurez besoin.
La fixation d’une cheville Molly se fait de manière très simple et ne requiert que peu de matériel. Ainsi, vous devrez vous équiper d’un crayon ou d’un marqueur ainsi que d’un niveau afin d’effectuer les différents tracés. Vous aurez également besoin d’une perceuse, d’un marteau, d’une pince pour chevilles ainsi que d’un tournevis.
Les étapes de pose
Fixer une cheville Molly se fait rapidement et simplement. Les étapes de pose sont les suivantes :
Commencez par sélectionner le foret correspondant au diamètre du perçage souhaité. Ce dernier est généralement égal au diamètre de la cheville, d’où l’importance d’effectuer les calculs des dimensions des chevilles.
Une fois fixé à votre perceuse, réalisez un trou dans votre cloison en vous aidant des tracés préalablement effectués. Il vous faudra percer un trou d’une longueur supérieure à celle de la cheville car plus l’ancrage sera profond et plus la fixation sera résistante.
Placez ensuite la cheville à l’intérieur du trou et enfoncez-la délicatement en vous aidant si besoin d’un marteau.
A ce stade, la cheville n’est pas encore fixer à la cloison. On peut encore l’enlever en tirant dessus. Vous pouvez visser la cheville mais il est d’usage de se servir de la pince spéciale cheville Molly. Positionnez donc cette dernière sur la cheville, entre la collerette et la tête de la vis.
Le bout de la pince possède une ouverture en forme de U. Bloquez la tête de la vis dans le creux du U en passant par le dessous.
Lorsque votre pince est bien positionnée, pressez légèrement les poignées de la pince jusqu’à obtenir une résistance. Renouveler l’opération jusqu’à la complète fixation de la cheville (généralement deux ou trois fois).
Retirez la pince. Vous vous apercevrez alors que la vis est légèrement ressortie de la cheville. Cela est dû à la pression exercée par la pince lors de la fixation de la cheville. Vous pouvez soit l’enlever, soit la resserrer davantage à l’aide d’un tournevis suivant vos projets d’accrochage.
Précautions à respecter
Quelques consignes de précaution sont à respecter pour que votre cheville Molly soit parfaitement fixée. Le serrage de la vis doit être optimal afin de garantir l’efficacité de la fixation. Veillez donc à ne pas trop serrer pour ne pas casser les pattes de la cheville. Néanmoins un serrage insuffisant ne déclenchera pas le système d’ancrage de la cheville.
Enlever une cheville Molly
Comment retirer une cheville Molly ?
Si son système d’ancrage fait la force de la cheville Molly, il est aussi sa faiblesse. En effet, on ne peut pas simplement tirer sur la cheville pour l’enlever car le risque d’arracher le mur est trop élevé. La tête de la cheville est détachable. Il vous suffit donc de replier ou de « casser » légèrement la collerette en la relevant vers l’intérieur et la poussant à l’intérieur de la cloison pour la faire tomber. Afin d’effectuer cette opération, il existe différentes astuces qui vous permettront de retirer la cheville Molly sans faire de dégâts.
- Pour détacher la tête, vous pouvez vous servir d’un tournevis plat, d’une pince coupante ou encore d’une meuleuse.
- Si pour quelques raisons que ce soit, vous n’arrivez pas à détacher la tête avec les outils précédents, d’autres solutions sont également possibles. Vous pouvez vous servir d’une perceuse équipée d’un forêt à métaux bien affuté. Le diamètre de ce dernier doit être inférieur à celui de la cheville. Vous pouvez également utiliser un marteau afin d’enfoncer la cheville dans le mur.
- Dernière solution possible : appliquer un mastic acrylique sur la cheville. En effet, si la cheville Molly ne dépasse pas de votre mur et que vous ne souhaitez prendre aucun risque, camoufler la cheville semble être la solution la plus adéquate.
Si vous souhaitez obtenir plus de précisions, découvrez notre article pour savoir enlever une cheville Molly.
Les précautions à prendre
Les murs creux sont des murs délicats et les risques de faire des trous sont donc plus importants. Lorsque vous enlèverez vos chevilles Molly, allez-y en douceur. Si la cheville se trouve en hauteur, montez et prenez appui uniquement sur un support solide et stable afin d’éviter tout risque de chute.