Guide d'aide à l'achat d'un poêle à bois
Compléter son chauffage avec un poêle à bois permet de faire des économies sur vos factures de chauffage. Découvrez notre guide complet pour vous apporter toutes les informations importantes : des types de poêles aux caractéristiques techniques, nous vous présentons le poêle sous tous ses aspects !
Le poêle à bois comme moyen de chauffage
La cheminée ouverte était autrefois le moyen traditionnelle de chauffer toute la maison. La cheminée permet à la fois de chauffer mais apporte également un charme traditionnelle à la pièce de vie. Aujourd’hui, on lui préfère le poêle à bois qui est plus simple à installer mais aussi plus performant pour chauffer l’habitation. Le poêle à bois, même si on l’utilise le plus souvent comme chauffage d’appoint peut aussi être utilisé chauffage principal.
Le poêle à bois comme chauffage principal
Pour envisager le poêle comme chauffage principal, il faut prendre en compte plusieurs critères. Il s’agit souvent de poêle volumineux et lourd car il faut utiliser des matériaux avec une forte inertie thermique. Il doit également être placé au centre de la maison pour permettre une diffusion optimale. Ce genre de poêle permet un temps de chauffe jusqu’à 20h après l’allumage du feu.
Les poêles à bois, pour du chauffage principal, sont aussi appelés poêle de masse, poêle à accumulation ou à inertie. Ce type de poêle fonctionne avec des bûches, il permet une montée en température très haute, jusqu’à 1000C°. La chaleur est ensuite restituée dans toute la maison.
Le poêle à granulés peut également être utilisé pour du chauffage principal. Il est souvent privilégié par rapport au modèle à bûches, notamment pour la possibilité de programmation qui permet une alimentation automatique.
Le poêle à bois comme chauffage d’appoint
Le plus souvent, on pense au poêle à bois en tant que chauffage d’appoint. Il permet de faire diminuer la facture de chauffage tout en apportant du charme à votre décoration. Il existe de nombreux modèles, à bûches ou à pellets, pour correspondre à toutes les envies. La chaleur qu’il génère dépend des modèles, au mieux il chauffe la pièce dans laquelle il se trouve, ou il permet de compléter le système de chauffage existant.
Comparatif des poêles à bois
Si le poêle à bois est l'appellation générale, il existe de nombreux modèles qui ont tous leurs spécificités. Nous vous présentons les différents poêles selon leur modèle de fonctionnement.
Le poêle à bûches
Ce modèle de poêle est le plus courant, cependant la qualité du bois fera varier les performances. Le rendement est variable selon les modèles de 50 à 80%. Il existe un très grand nombre de design pour s’adapter à toutes les décorations, le poêle à bûches est également facile et rapide à installer par des professionnels. Il possède cependant quelques inconvénients dont une autonomie limitée. De plus, le combustible n’est pas maîtrisable, ce qui peut entraîner une surchauffe dans la pièce et donc un inconfort dans la pièce.
Le poêle à pellets
Ce type de poêle possède un fonctionnement assez similaire au poêle à convection classique. Le poêle à granulés se différencie par différents avantages. Tout d’abord, les granulés aussi appelés pellets sont des petits granulés de bois composés de sciure séchée et compressée, qui en fait un très bon combustible écologique. Le poêle à pellets possède un excellent rendement (au minimum 80%). Il dispose d’un système d'approvisionnement automatique et de programmation pour le démarrage et la température. En revanche, il est nécessaire de l’alimenter en électricité. De plus le pellet est un combustible plus cher que la bûche et à l’achat le poêle est également plus onéreux.
Le poêle soufflant
Aussi appelé poêle ventilé ou poêle turbo, il dispose d’un ventilateur qui permet une meilleure gestion de la combustion et une meilleure diffusion de la chaleur. Il monte vite en température et possède un bon rendement. La chaleur se diffuse rapidement, et la consommation d’énergie diminue. Le principal inconvénient est le bruit du ventilateur qui tourne à plein régime au démarrage. Le bruit diminue une fois la température optimale atteinte, puis le ventilateur s’arrête et le poêle fonctionne grâce à la convection naturelle. Ce type de poêle fonctionne avec des pellets qui possèdent un haut rendement énergétique.
Le poêle à double combustion
Il s’agit d’un autre modèle de poêle ventilé, il est équipé d’un deuxième foyer qui va brûler les résidus dans la fumée pour la transformer en énergie. Sur certains modèles le rendement dépasse les 80%. Le prix à l’achat est également plus élevé.
Le poêle de masse
Le poêle de masse ou à longue inertie sont des poêles conçus comme source de chauffage principale. On les envisage lors de la construction ou d’une rénovation conséquente. Il propose une capacité de chauffage importante ainsi qu’une longue inertie, c’est-à-dire qu’il restitue la chaleur longtemps après l’allumage du foyer. Le principal inconvénient c’est que ce système nécessite une installation onéreuse et encombrante.
Le poêle hydraulique
Il s’agit aussi d’un système de chauffage principal. Il permet de distribuer de la chaleur grâce à un circuit d’eau. On peut l’envisager dans le cadre de la construction ou d’une rénovation. Le coût à l’achat est également élevé, de plus l’autonomie est assez faible.
Les caractéristiques importantes
Sur les notices présentant les poêles vous pourrez trouver beaucoup d’informations et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Nous vous présentons toutes les caractéristiques en vous expliquant leur importance :
Rendement : il s’agit du rapport entre l’énergie restituée et l’énergie consommée. Évidemment plus ce rapport est haut, plus le poêle est intéressant. On considère qu’au-delà de 80% le poêle possède un excellent rendement. Il est important de noter qu’un poêle qui tourne à sous-régime consomme plus de bois et chauffe moins bien c’est pour ça qu’il faut préférer un poêle plus petit qu’un pôele plus grand mais sous-exploité.
Puissance : la puissance est donnée en kW pour les poêles. On considère qu’il faut 0,1 kW par m². Un poêle de 14kW permet donc de chauffer efficacement 140m². La typologie de la pièce peut avoir un impact sur la diffusion de la chaleur, notamment avec la présence de murs épais ou de portes.
Taille du foyer : la taille a deux incidences sur votre poêle. Elle affecte l’autonomie sur la durée de chauffage (de 5h à 12h). Il est préférable d’avoir un feu qui tourne à plein régime dans un foyer plus grand avec un petit feu qui consomme plus en bois. La taille va également conditionner la taille de vos bûches, il est important de savoir que plus la bûche est petite plus elles est chère.
Diffusion de la chaleur :
- Diffusion par rayonnement : la chaleur se transmet à travers les parois du poêle aux différentes masses comme les murs, qui vont ensuite restituer la chaleur dans la pièce.
- Diffusion par convection : la chaleur est transmise par des conduits, ce qui permet une répartition homogène de la chaleur.
Matériaux :
- Acier : plus léger que son alternative, il possède cependant une capacité de conservation de la chaleur moindre.
- Fonte : plus massive, la fonte est réputée pour sa bonne conservation de la chaleur.
Avantages et inconvénients du poêle à bois
Pourquoi choisir un poêle à bois ? Nous vous faisons un rapide résumé pour vous présenter tous les aspects positifs et négatifs de ce système.
Avantages :
Ecologique : le bilan carbone du bois est quasi nul, car il s’agit d’un combustible renouvelable.
Diminuer la facture de chauffage : le bois revient le moins le cher pour le coût du kWh, parmi toutes les énergies. Le bois en bûche revient environ à 0.043€/kWh et les pellets à environ 0.068€/kWh.
Esthétique : rural ou moderne, il existe aujourd’hui un grand nombre de modèles de poêle pour satisfaire toutes les envies et venir décorer votre salon.
Fonctionnalités : certains modèles permettent de cuire des aliments, ou offrent une superbe vision sur les flammes.
- Inconvénients :
Installation : lors de l’achat il faut prendre en compte les différents tuyaux pour évacuer la fumée et également le coût d'installation par un professionnel.
Stockage du bois : il faut prévoir un endroit pour stocker le bois. Que ce soit pour quelques bûches ou plusieurs stères, il faut préférer un espace de stockage à l’abri de l’humidité, sinon le bois perdrait en qualité de combustible.
Entretien : la loi impose deux ramonages par an des conduits pour les poêles. Il faut en faire un avant le premier allumage du poêle et un en fin de saison.
Pour faciliter l'usage et l'entretien, il existe de nombreux accessoires pour cheminées et poêles. Pour manipuler les braises ou les buches pour faciliter la combustion vous aurez besoin d'un tisonnier. On retrouve également le traditionnel kit pour nettoyer le foyer avec la brosse et le seau en acier. Il existe également des aspirateurs conçus spécialement pour aspirer les cendres. Pour assurer la sécurité, il existe de nombreux modèles de pare-feu, qui s'intégreront très bien dans votre décoration. Si généralement on stocke l'ensemble de son bois dans un espace sec , il est plutôt pratique d'avoir quelques bûches à portée de main grâce à porte bûches. Pour les poêles à pellets programmable, il existe des stations en wifi pour faciliter la programmation de votre poêle.
Installer son poêle
Est-il possible d’installer son poêle soi-même ? La réponse est oui cependant il est très important d’être vigilant sur plusieurs points. Une mauvaise installation, notamment pour l'évacuation de la fumée, peut mettre en danger les habitants. Il faut aussi savoir que votre responsabilité reste engagée même après la vente du bien.
L’assurance de votre habitation demandera également des informations spécifiques quant à l’installation. Depuis 2012, le tubage de la cheminée est obligatoire. Le tubage assure l’efficacité et l’étanchéité du conduite. Il est nécessaire de monter sur son toit pour réaliser cette opération. Il faut également suivre certaines normes. Le conduit doit être impérativement ramoné avant le tubage. Celui-ci doit se faire sur l’ensemble du conduit, et la ventilation doit être assurée sur la partie basse comme sur la partie haute. Enfin il est obligatoire de réaliser un test d’étanchéité après l’installation du tube (test à renouveler tous les trois ans).
Installer son poêle soi-même est possible, il faut cependant se renseigner avant notamment pour la pose du conduit, et un éventuel tubage. Dans les cas les plus faciles, il suffit juste de poser son poêle et de le relier au conduit. Si un opération du tubage est nécessaire, il faut être vigilant par rapport aux normes en vigueur. En cas de doute, ou si vous jugez l’opération trop complexe, il est préférable de contacter un professionnel. Le coût varie en fonction de la configuration, mais il faut compter de 300€ à 1500€ pour les installations les plus complexes.
Profiter du poêle
Le poêle est installé et il est maintenant temps d’en profiter. Découvrez quelques conseils d’utilisation pour profiter au maximum de ce que peut vous offrir votre poêle.
Choix du combustible : certains poêles peuvent utiliser des bûches ou des pellets comme combustible. Les pellets possèdent un meilleur rendement, cependant ils sont plus cher à l’acquisition.
Qualité du bois : le bois se divise en trois catégories du groupe 1, le plus performant, au groupe 3, le moins performant. Il faut privilégier le groupe 1 qui offre un bois plus dur, qui permet un meilleur rendement. Retrouvez des informations plus spécifiques dans notre article sur comment choisir son bois de chauffage. Il est également essentiel de s’assurer que le bois est sec, l’humidité fait drastiquement diminuer sa capacité calorifique.
Contrôler la flambée : avec l’amélioration des rendements, il n’est plus nécessaire que le poêle fonctionne toute la journée. Une flambée le matin et le soir, suffit pour chauffer efficacement une pièce allant jusqu’à 100m². On compte généralement 3 à 4 bûches par flambée.
Entretien du poêle
Un poêle à bois nécessite de l’entretien pour assurer son bon fonctionnement, certaines opérations sont obligatoires. En effet, un entretien annuel doit être fait par un professionnel pour tous les types de poêles, à bois ou à granulés. Cet entretien est obligatoire et permet de vérifier le bon fonctionnement de l’appareil ainsi que son nettoyage. Il faut également savoir que le ramonage est obligatoire, deux fois par an. Ce nettoyage se fait avant le premier allumage du poêle, et à la fin de la saison froide. Votre assurance peut vous réclamer la facture ou un certificat attestant de la réalisation de ces opérations.
Le nettoyage du poêle n’est pas obligatoire, mais il est préférable de le nettoyer quotidiennement pour éviter de perdre en qualité de combustion. Il faut enlever les cendres régulièrement et nettoyer les parois intérieures à l’aide d’une balayette. N’utilisez surtout pas votre aspirateur domestique, il n’est pas conçu pour et vous risquez de l’endommager rapidement.
Pour profiter pleinement des flammes; il faudra également nettoyer la vitre. Pour un encrassement faible, de l’essuie-tout trempée dans la cendre fine permet de nettoyer de manière simple et efficace. Si la vitre est plus sale, vous pouvez utiliser des produits ménagers habituels, cependant il faut être vigilant pour éviter toutes projections sur les joints, qui pourraient être détériorés. Plus la combustion est forte, moins elle dépose de particules sur votre vitre, il faut donc éviter au maximum le bois humide et un fonctionnement en sous-régime. Beaucoup de modèles de poêle proposent aujourd’hui un système de “vitre propre”.
Les aides et crédit d’impôt
Ils existent plusieurs aides pour participer au financement de votre poêle à bois. Le CITE ou crédit d’impôt pour la transition énergétique permet de financer les travaux qui visent à réduire la consommation énergétique, l’achat d’un poêle permet d’obtenir ce crédit d’impôt si celui-ci correspond à plusieurs critères :
Le crédit d’impôt possède un plafond de 8 000€ pour une personne seule et de 16 000€ pour un couple, plus 400€ par personne à charge.
Le crédit d’impôt concerne uniquement la résidence principale du foyer fiscal.
La construction du logement doit être terminée depuis plus de deux ans.
Le poêle doit posséder le label flamme verte.
Les travaux doivent être réalisés par un installateur RGE (Reconnu Garant de l’environnement).
Ces cinq critères doivent être respectés pour prétendre au crédit d’impôt à la transition énergétique.
Le label flamme verte existe pour promouvoir l’utilisation du bois dans les appareils de chauffage. Ce label impose des performances exigeantes pour le rendement et diminution de l’émission de monoxyde de carbone.
La norme européenne Ecodesign 2022 a imposé, depuis 2018, aux fabricants de poêles à bois d'afficher une étiquette énergétique pour permettre aux consommateurs de choisir un poêle plus adapté. Cette norme a pour objectif de faire réduire l'émission de particules toxiques et polluantes des systèmes de chauffage à bois. A partir de 2022, seuls les poêles à bois avec un foyer fermée et avec un rendement performant pourront être mis sur le marché.
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