L’importance des normes pour les chaussures de sécurité
Les chaussures de sécurité font partie des équipements de protection individuelle (EPI) les plus courants. Il n’est pas toujours évident de s’y retrouver, sur chaque modèle on voit apparaître différentes appellations qui correspondent aux normes en vigueur. Dans cet article, on revient en détails sur toutes les spécificités.
Toutes les normes de chaussures de sécurité
De manière générale, les EPI se divisent en trois catégories. Les EPI de classe I sont des protections pour risques mineurs. Les EPI de classe II sont des protections contre des risques majeurs, et les EPI de classe III pour des dangers mortels. Ce classement impose aux fabricants à consulter des organismes notifiés indépendants pour se voir attribuer les normes, dans le cas des classes II et III.
Aujourd’hui toutes les chaussures de protection répondent à la norme EN ISO 20345:2011. Cela signifie que la chaussure de sécurité dispose d’au moins une semelle antidérapante et d’un embout de protection résistant à un choc de 200 joules (soit la chute d’un objet de 20kg sur une hauteur d’un mètre). Elles peuvent évidemment avoir des niveaux de protection supérieure en fonction du corps de métier et des risques encourus.
Pour y voir plus clair, les chaussures de sécurité ont été regroupé sous des appellations qui regroupent les différentes protections :
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SB : protection minimale exigée avec un embout résistant à un choc d’une énergie de 200 Joules et une semelle antidérapante
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S1 : La chaussure a une semelle antistatique (A), semelle résistante aux hydrocarbures (FO), absorption des chocs au talon (E)
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S1P : même caractéristique que la norme S1 (A+FO+E) mais avec une semelle anti-perforation (P)
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S2 : même caractéristique que la norme S1 (A+FO+E) mais avec une tige hydrofuge (WRU)
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S3 : semelle antistatique (A) semelle résistante aux hydrocarbures (FO), absorption des chocs au talon (E) et tige hydrofuge
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S4 : semelle antistatique (A) semelle résistante aux hydrocarbures (FO), absorption des chocs au talon (E) et résistance à l'eau
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S5 : même caractéristique que la norme S1P (A+FO+E+P) avec une résistance à l’eau
Il s’agit des normes de base pour permettre de reconnaître immédiatement le type de protection qu’apporte les chaussures de sécurité.
On retrouve différentes possibilités de protection qui viennent compléter les normes précédentes. Chaque possibilité est associée à une lettre :
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A : antistatique
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E : Absorption des chocs au niveau du talon
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FO : semelle résistante aux hydrocarbures
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P : semelle anti-perforation
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WR : hydrofuge
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WRU : tige hydrofuge
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M : protection métatarsienne
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CR : tige qui résiste à la coupure
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SRC : semelle résistante au glissement, testé sur sol céramique et acier
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SRA : testé sur sol céramique uniquement
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SRB : testé sur sol acier uniquement
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HRO : semelle résistante à la chaleur
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CI : isolation au froid
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HI : isolation à la chaleur
Pour des corps de métier avec des besoins très spécifiques, il est essentiel de vérifier la présence des normes pour garantir votre sécurité.
Quelles chaussures de sécurité pour le BTP ?
Pour les chaussures de sécurité destinés au BTP, la norme utilisée la plus courante est la S1P. Elle protège l’avant du pied avec un embout de protection, possède une semelle antidérapante et anti-perforation, ainsi qu’une absorption de chocs au niveau du talon.
L’absorption de choc au niveau du talon est une source de confort pour les personnes qui marchent sur des surfaces rigides comme du béton. De même pour la réalisation de chantiers en hiver, les chaussures de sécurité doivent être isolées afin d'apporter tout le confort nécessaire aux ouvriers et artisans en les empêchant d'avoir froid aux pieds
Pour les modèles, il existe des chaussures de sécurité basse ou haute. Le choix se fait en fonction de la mobilité nécessaire. Par exemple des conducteurs préfèrent des chaussures basses pour avoir plus de souplesse et de confort au niveau de la cheville. Pour les personnes ayant à marcher plus ou à monter des échelles et des échafaudages, des chaussures hautes pourront venir protéger la chevilles des entorses ou de faux mouvements.
Il est aussi important de signaler que les équipements de protection individuelle doivent être fournis par l’employeur. C’est également de sa responsabilité de fournir un nouvelle équipement si celui utilisé n’assure plus la protection souhaité. Un EPI endommagé est une source d’accident grave car l’utilisateur se sent en confiance et peut se mettre en danger sans s’en rendre compte.
Assurer le confort des chaussures de sécurité
Les chaussures de sécurité n’ont pas toujours une bonne réputation pour le confort. Aujourd’hui les fabricants vont beaucoup d’efforts pour améliorer le confort, notamment en allégeant les chaussures en remplaçant les parties métalliques par des plastiques composites.
Avant le premier port, n’hésitez pas à mettre du papier journal dans la chaussures pour détendre le cuir. Il est conseillé de porter chaussettes de travail adaptés. Elles sont plus épaisses et viendront protéger votre pied, en plus elles sont aujourd’hui conçues en tissu respirant.
Découvrez notre guide d’aide à l’achat pour vos chaussures de sécurité pour vous permettre de trouver la paire la plus adaptée à vos besoins.